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Guide des perles
Perles Akoya, Tahiti et Mers du Sud
Guide des perles
Par la Compagnie des Gemmes, spécialistes des pierres précieuses
La Compagnie des Gemmes, forte de son expertise dans la sélection des matières les plus exceptionnelles, vous propose dans ce guide une présentation des perles les plus réputées : la perle Akoya, la perle de Tahiti et la perle des Mers du Sud. Chaque variété possède ses particularités de culture, de taille, de couleur et de qualité. Nous détaillerons ici l’ensemble des critères essentiels pour choisir votre perle.
La perle Akoya
L’huître Pinctada fucata martensii était autrefois cultivée presque exclusivement au Japon, mais la Chine produit aujourd’hui une grande partie des petites perles Akoya de 2 à 7 millimètres de diamètre. Dès que l’on dépasse 7 mm et jusqu’au maximum observé autour de 11,5 mm, les perles restent majoritairement japonaises. Cependant, l’offre japonaise a sensiblement diminué, tant pour des raisons de rentabilité que pour des problèmes de production liés à la pollution de l’eau et aux maladies. Ainsi, il devient plus rare de trouver des Akoya de forte dimension, et leur prix reflète cette rareté.
Concernant le diamètre, il est important de savoir qu’une perle Akoya de plus de 7 mm de diamètre exerce une pression excessive sur l’huître, entraînant sa mort et interrompant le processus de culture. L’huître ne peut alors être remployée pour une seconde ou une troisième récolte. Par conséquent, les perles de plus de 8 mm de diamètre sont plus rares et plus onéreuses. À qualité égale (couleur, lustre, forme), un collier de perles de 7 à 7,5 mm se négocie en moyenne 2,5 fois moins cher qu’un collier de perles de 8 à 8,5 mm, expliquant l’effet significatif du diamètre sur le budget.
La couleur des perles Akoya varie du blanc pur aux nuances argentées ou rosées, voire blanc crème. En France, la teinte la plus prisée est le blanc rosé, qui confère une finesse élégante, tandis qu’en Italie, on recherche davantage le blanc neige, plus immaculé et éclatant. La forme des perles Akoya, rendue possible grâce à l’amorce minérale insérée au sein de l’huître, est généralement sphérique, comparée aux perles d’eau douce à amorce organique qui présentent davantage de variations de forme.
La surface d’une perle Akoya étant naturelle, elle comporte fréquemment des imperfections appelées piqûres. Ces défauts influent directement sur le prix : une perle presque exempte de défauts verra sa valeur augmenter, tandis qu’une perle très marquée, dite baroque, avec de nombreux et profonds défauts, aura un aspect moins régulier, parfois recherché pour son caractère unique. Le lustre d’une perle Akoya, qui reflète sa capacité à renvoyer une lumière vive, est particulièrement intense, dépassant souvent celui des perles d’eau douce. Cet éclat vif constitue l’un des critères majeurs de sélection.
L’orient désigne la vibration colorée qui apparaît quand on fait tourner la perle dans la lumière, donnant l’impression d’une couche translucide sur la surface. Un orient profond renforce la sensation de profondeur et de mystère, comme si la nacre possédait plusieurs strates de matière. Pour classer la qualité des perles Akoya, on utilise une codification héritée également des perles d’eau douce. Les perles de qualité AAA sont quasi parfaites, avec au moins 95 % de la surface sans défaut et un lustre très élevé. Les perles AA+ affichent 85 % de surface sans défaut et un lustre élevé, tandis que les perles AA garantissent 75 % de surface sans défaut pour un lustre toujours soutenu. La mention A+ indique un lustre élevé, mais des défauts plus marqués, n’excédant toutefois pas 25 % de la surface. Enfin, les perles de catégorie A présentent des défauts similaires à l’A+ mais avec un lustre moins intense.
La perle de Tahiti
Souvent surnommée « la reine noire » des perles, la perle de Tahiti provient de l’huître Pinctada margaritifera, introduite dans les années 1960 par Jean Domart, vétérinaire, qui adapta les techniques de culture japonaises aux eaux polynésiennes. Robert Wan joua un rôle déterminant pour faire reconnaître la perle grise à l’échelle internationale. Les plus gros spécimens de Pinctada margaritifera peuvent atteindre 9 kilogrammes, produisant des perles noires dont le diamètre peut atteindre jusqu’à 21 mm.
La couleur de la perle de Tahiti est directement en corrélation avec celle de la nacre de l’animal : toutes les nuances de gris sont possibles, souvent avec des reflets verts appelés peacock, mais aussi avec des reflets argentés, roses, pourpres, cuivres voire bronzes. Pour garantir une qualité minimale, la couverture de nacre est contrôlée par radiographie, et une épaisseur de nacre d’au moins 0,8 mm est exigée pour autoriser l’exportation de chaque perle. Cet impératif impose un temps de croissance d’au moins 18 mois, assurant ainsi des perles solides et durables, capables de résister à l’épreuve du temps. Le critère de qualité le plus important pour la perle de Tahiti reste le lustre : sans brillance, la perle perd sa magie et n’offre qu’un intérêt limité.
La perle des Mers du Sud
La perle des Mers du Sud figure parmi les plus grandes perles de culture existant aujourd’hui. Produite par la Pinctada maxima, cette huître peut mesurer jusqu’à 30 centimètres de diamètre. Les perles sont classées en deux grandes familles selon la couleur de leur bord externe : gold pour les teintes chaudes, silver pour les nuances plus froides. Leur diamètre moyen se situe entre 9 et 20 mm, avec une moyenne autour de 13 mm. Cette taille exceptionnelle s’explique par la dimension de l’animal, la qualité des eaux riches en plancton et une température élevée, favorisant une croissance rapide. La phase de culture se déroule dans des zones s’étendant de la côte Nord-Ouest de l’Australie (région de Broome) aux Philippines et à l’Indonésie, sur une période minimale de deux ans avant la récolte, contre 9 à 16 mois pour les perles Akoya.
Les critères d’évaluation de la perle des Mers du Sud reprennent ceux de l’Akoya : taille, couleur, forme, défauts de surface, lustre et orient. En revanche, ces perles sont rarement parfaitement rondes : il peut falloir plusieurs années pour constituer un collier homogène en termes de diamètre et de teinte. De plus, n’étant jamais repolies contrairement aux Akoya, elles affichent souvent des imperfections de surface qui participent au charme naturel de la « reine » des perles de culture. Leur épaisseur de couverture peut atteindre de 2 à 6 mm, bien supérieure aux 0,35 à 0,7 mm des Akoya, garantissant résistance et longévité.
Rendez-vous sur-mesure
Pour un projet de bague sur-mesure ou toute autre création joaillière, prenez un rendez-vous avec l’équipe de la Compagnie des Gemmes. Nous vous présenterons une sélection exceptionnelle de perles Akoya, Tahiti et Mers du Sud, accompagnée d’une palette de diamants, pierres précieuses et pierres fines de couleur. Ensemble, nous concevrons un bijou unique, reflet de votre style et de votre sensibilité.