Le Saphir

Le saphir existe dans une grande variété de couleurs, allant du bleu au violet, en passant par le rose, le jaune, le orange et le vert.

La couleur la plus populaire est le bleu, qui est souvent associé à la royauté et à la noblesse. Le saphir bleu doit sa couleur à la présence de fer et de titane dans la pierre. Pour beaucoup, plus un saphir est foncé, meilleure est sa qualité. C’est faux. Un saphir australien d’un bleu presque noir, opaque avec des reflets verts n’aura que peu de valeur. De l’autre côté du spectre, les saphirs très clairs, bleu gris, que l’on peut trouver à Ceylan ou Madagascar n’ont également pas une grande valeur.

Les bonnes couleurs du saphir sont : bleu bleuet (saphir du Cachemire), bleu roi mâtiné de violet (saphir du Sri Lanka), bleu nuit aux accents veloutés (pierres de la République de Myanmar, Birmanie). Les bleus gris (Sri Lanka, Thaïlande) et les bleus verts (Australie) sont moins côtés.

La densité de la couleur du saphir doit être franche et homogène.

2. La vivacité de la matière

Un saphir doit réagir à la lumière du jour en la faisant miroiter. La vivacité des saphirs birman s’apparente au jeu de la lumière dans une encre bleue, celle des saphirs de Ceylan est souvent plus cristalline. Les pierres inertes à la lumière que nous qualifions de louches ou d’endormies sont à proscrire.
Exit les pierres présentant des fenêtres, des zones non colorées, les saphirs zonés présentant des stries très marquées comme les sillons d’un vieux vinyle, cependant si ces stries ne sont visibles que difficilement ou au grossissement 10 X, ce n’est pas un problème.

3. La transparence

Les saphirs de haute qualité sont transparents, sans inclusions visibles à l’œil nu, et présentent une couleur riche et uniforme. Les saphirs de qualité inférieure peuvent présenter des inclusions visibles ou une couleur fade.

Les inclusions du saphir si elles sont discrètes (cristal englobé, givres, aiguilles de rutiles), n’ont pas d’incidence sur sa valeur.

Certaines inclusions peuvent lui donner de la valeur en permettant d’attester la provenance de la pierre. Une aile de papillon dans un saphir de Ceylan par exemple.

Les inclusions « dérangeantes », car en pleine table ou de taille importante impactent le prix d’un saphir à la baisse.

Un saphir peut présenter un « trou » naturel correspondant à un cristal englobé que le lapidaire a enlevé au moment de la taille. Rien de grave. Généralement ces cavités sont placées sur le feuilletis, la partie médiane du saphir. Les égrisures peut faire perdre une grande partie de sa valeur.

– Les traitements

Il convient de différencier le traitement thermique traditionnel qui existe depuis l’Antiquité de celui pratiqué dans des fours haute température. Le traitement traditionnel se caractérise par ses méthodes artisanales, creuset en terre, apport d’oxygène par la bouche. Il consiste essentiellement à diffuser les aiguilles de rutile présentes dans la pierre en la chauffant. La qualité du saphir ainsi soumis à une faible température n’en sera que légèrement améliorée.

À l’inverse, le traitement thermique à haute température consiste à transformer des saphirs naturellement incolores (Milky Stones) en saphirs bleus. A noter que dans ce cas des adjuvants peuvent être ajoutés pour enrober la pierre pendant le cycle de chauffe afin de la colorer en surface (diffusion).

Le traitement par diffusion : La pierre est colorée en surface et ensuite repolie. On peut déceler ce traitement en observant le saphir en immersion.

Le Glass field : On colore artificiellement les saphirs en introduisant une pâte colorée dans ses cavités naturelles ce qui permet de mettre sur le marché des pierres rebuts car très fracturées.

– Saphir d’imitation

La pierre synthétique est créée en laboratoire selon un procédé ancien de type Verneuil, ou moderne, saphir Anhydre.

La pierre est composée, pour sa partie haute (couronne) d’une couche de saphir ou de grenat, la couleur est apportée en partie basse (culasse) par une silice colorée. Le «collage» des deux matières est effacé par la taille qui place le point de jonction sur la partie médiane de la pierre (feuilletis). Une telle composition est impossible à déceler pour un oeil non-expert.

Ces pratiques sont pour la plupart illégales, si elles ne sont pas mentionnées lors de l’achat. Elles n’existent pas dans les maisons françaises de tradition mais peuvent être décelées sur des saphirs achetés à l’étranger et sans garantie.